18/10/2021

Il l'appelera la légère - L’espacée tentative débordement

Nous observons, en réalité, qu’en dansant il y a un échange des espaces ; l’espace intime (corporel) et l’espace déjà construit, le mouvement amorce ces échanges. De plus, le mouvement devient un outil dans tous ces faits. La conscience profonde du danseur pendant ce voyage entre des espaces, construit une trace dans l’air grâce au mouvement, et c'est par le mouvement que le danseur affirme son existence dans le vide. Le mouvement ne peut être qu'un simple geste mais par la chorégraphie, il gagne en identité. Grâce à la danse, le mouvement, le corps et l'espace ne forment plus qu'une seule totalité. Toutes ces notions qui construisent cet art nous ont permises de voir un parallèle évident avec le temps et l'espace cinématographique. L’idée est de faire confondre leur grammaire, celle du mouvement corporel et organique avec celle du cadre, le troisième espace se propose ici de prendre forme par le mouvement cinématographique.


L'enjeu est de représenter la conscience dansante à l'oeil du spectateur, lui faire figurer le paysage intérieur du danseur dont chaque mouvement transforme l'espace. Grâce au procédé cinématographique, il s'agit de retranscrire cet endroit impalpable, lui proposer une forme et un cadre, afin de placer le spectateur dans l'élan du mouvement, dans le souffle profond de ses impulsions, entre le corps, son intuition intime et l'air. Comment figurer l'idée d'un mouvement pur et le danseur qui l'élance ?


L'espace n'est alors plus discontinu mais illimité, uniforme et profond, serait-ce justement celui que l'on cherche et questionne ? !